Laurence TOURNEUR

Avant même d’oser sortir mon carnet dans les rues, j’étais déjà fascinée par l’urban sketching et les œuvres d’artistes comme Marc Taro Holmes, Shari Blaukopf, Paul Heaston, et tant d’autres. Leur manière de capturer l’instant avec justesse et spontanéité me captivait, et je passais des heures à observer leurs croquis, à analyser leurs techniques, à rêver de faire pareil. Pourtant, franchir le pas et dessiner en public était une autre histoire…

 

La première fois que j’ai sorti mon carnet en extérieur, c’était dans les rues de Toulon, entourée d’un petit groupe de passionnés. L’excitation se mêlait à une légère appréhension : allais-je réussir à capter l’instant ? Mon crayon a suivi le rythme, les couleurs ont commencé à se fondre, et j’ai compris que dessiner sur le vif, au cœur de l’agitation, donnait une toute autre dimension à mon regard. Ce jour-là, j’ai découvert le plaisir du croquis en extérieur, du carnet de voyage partagé et surtout, de l’imprévu qui nourrit chaque page.Depuis, mon travail s’inspire de ces instants saisis sur le vif.

 

À mi-chemin entre carnet de voyage et expression figurative, mes aquarelles mêlent transparence, superpositions et esquisses spontanées pour donner vie à des scènes vibrantes. J’aime capturer l’énergie d’un lieu, la poésie d’un moment, en jouant sur le mouvement et les contrastes. Que ce soit au bout du monde ou juste au coin de la rue, chaque page devient une porte ouverte sur une histoire, une ambiance, une émotion.